À l'occasion du 20e anniversaire de la mort de Jacques Berthier, voici un coffret de 6 CD parcourants l'ensemble de son œuvre dans les domaines de la musique liturgique, la musique instrumentale, la musique d'orgue et la musique sacrée.
Jacques Berthier (né le 27 juin 1923 à Auxerre - mort le 27 juin 1994 à Paris) est un compositeur et organiste, connu entre autres pour sa large contribution à la composition des chants de la Communauté de Taizé. Né à Auxerre (Bourgogne), ses deux parents étaient musiciens. Initié d'abord par eux, il étudia le piano, l'orgue, l'harmonie et la composition. Après la guerre il entra à l'École César-Franck de Paris où il eut, entre autres professeurs, Édouard Souberbielle et Guy de Lioncourt (avec la fille duquel il se maria). Il fut alors organiste de la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre succédant à son père Paul Berthier entre 1953 et 1960, puis de Saint-Ignace-de-Loyola, l'église des Jésuites à Paris, de 1961 à sa mort. Par ailleurs, il était l'oncle de la chanteuse France Gall. C'est en 1955 qu'il commença à composer pour Taizé, en ce temps-là communauté monastique d'une vingtaine de frères. En 1975, la Communauté fit à nouveau appel à lui pour la composition de chants méditatifs, souvent brefs mais repris longuement, voie de la prière commune à Taizé. Ce concept liturgique fut apporté par le défunt Frère Robert, qui recueillait et rédigeait les textes avant de les envoyer à Berthier avec des directives de mise en forme. La capacité de ce dernier à trouver l'accent juste des mots, même dans des langues qui lui étaient étrangères, et la créativité dont il fit preuve dans la mélodie et l'harmonie des voix ont contribué à la renommée de ce que l'on appelle souvent la " musique de Taizé ". En parallèle de ce travail, Jacques Berthier composa pour les paroisses catholiques traditionnelles, pour les grands rassemblements, pour les communautés monastiques, dans un style très personnel et qui fut toujours inspiré des modes grégoriens. Il mourut chez lui à Paris en 1994, et tint à ce que sa propre musique ne fut pas jouée lors de ses funérailles à l'église Saint-Sulpice. En 2006, le Jubilate Deo Award lui fut décerné à titre posthume, accepté par Frère Jean-Marie (Taizé). En plus de vingt ans, Berthier a laissé un important corpus (232 chants dans 20 langues différentes) aujourd'hui largement repris dans d'autres communautés et de par le monde. Il est également l'auteur de messes pour orgue, d'une cantate en forme de croix et une cantate pour Sainte Cécile.