La musique roumaine est à la charnière de l'orient et de l'occident.
La voix y est parfois non tempérée, notamment dans la culture tzigane ou byzantine, et le violon qui se joue de l'art des micro-intervalles en porte la marque. Le cymbalum développe une spectralité sonore riche en harmoniques, dans un cousinage évident avec le santur iranien ou la qanun arabo-ottoman. Quant au rythme, s'il est un domaine où les musiques roumaines se sont affranchies de la logique de l'écriture et de la barre de mesure, c'est bien celui-là. Rythmes asymétriques, esthétique tzigane qui donne une élasticité permanente au mouvement du son, tout concourt à donner à ces cultures musicales une proximité palpable avec la danse .
Le Trio Dobrogea en donne une belle illustration : difficile de rester assis en l'écoutant.
Dobrogea est le fruit d'une rencontre étonnante entre trois musiciens originaires de Roumanie :