La prière des moines avec le Christ souffrant, avec l'humanité souffrante, est l'une des données les plus traditionnelles de leur vocation. Elle culmine lors de la célébration de la Passion, jour où le visage du Christ est devenu le visage même de la prière. Cependant, les offices du Vendredi Saint ne prennent leur sens plein que dans la dynamique qui achemine toute la "grande semaine" vers la nuit de Pâques. C'est pourquoi cet enregistrement n'est pas le simple décalque de tel ou tel office de ces jours-là, mais une méditation, une invitation à la prière avec Celui qui, dans son agonie, disait à ses apôtres : "Veillez et priez". Depuis l'aube où timidement, mystérieusement, pour des femmes craintives et désemparées, un premier Alléluia a retenti, nous croyons que notre prière est exaucée, comme celle du Christ l'a été. Grande méditation sur la Passion du Christ, ce disque est structuré autour des trois "heures" du Vendredi Saint. La prière des psaumes, le chant des lamentations et les grands répons grégoriens préfigurent aussi la nuit de Pâques dont les évocations annoncent la nouvelle inouïe de la Résurrection.
Saint Benoit d'En Calcat est fondé en 1890 parallélement à l'abbaye bénédictine sainte scolastique de Dourgne. Le choeur de moines bénédictins chante encore du grégorien. Il a cependant laissé place dès le concile Vatican II a de nombreuses mélodies nouvelles en français. Le livre d'heures d'En-Calcat répertorie plus de 1000 titres.