L’une des rares intégrales des oeuvres pour piano d’Erik Satie.
Une magnifique interprétation !
Ami de Mallarmé et de Verlaine, Satie a côtoyé les principaux acteurs du bouillonnement artistique parisien de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Mais Satie est toujours resté indépendant: il n’a jamais voulu se revendiquer d’un courant ou d’une école. C’est pourquoi sa musique ne ressemble à aucune autre. Elle reflète la personnalité originale du compositeur et notamment son grand sens de l’humour.
L’intégrale des œuvres pour piano d’Erik Satie jouée par Dominique Merlet et Jean-Pierre Armengaud (enregistrée initialement par le label Mandala) est une version de référence. Si l’on connaît bien les célèbres « Trois morceaux en forme de poire », les « Gnossiennes » ou les « Gymnopédies », les cinq CD du coffret permettent de voyager dans l’univers original et toujours poétique de ce grand compositeur.
« Cette intégrale demeure la plus complète et la plus achevée parue à ce jour. La dérision permanente, la poésie latente, la gouaille simulée et l’amertume pudique de ces pages sont sublimées par l’approche sérieuse et raffinées des deux pianistes. » (E. Moreau, Diapason – 5 diapasons)
Jean-Pierre Armengaud commence le piano dès quatre ans et demi.
Diplômé de l'École normale de musique de Paris, il suit les cours de maîtres comme Pierre Sancan, Jacques Février ou Marcel Jacquinot, le répétiteur d'Yves Nat.
De 1967 à 1974, il a secondé Germaine Arbeau-Bonnefoy dans la présentation des Musigrains, des cycles de concerts-conférences pédagogiques donnés au Théâtre des Champs-Élysées1.
Ancien professeur-associé à l’Université de Paris IV-Sorbonne, il est le fondateur et directeur du département Arts-musique et du Master administration de la musique et du spectacle vivant de l'Université d'Evry Val d'Essonne, responsable du Laboratoire RASM et membre titulaire du laboratoire IDEAT de l’Université de Paris 1.
Il est l’auteur de plusieurs publications sur Erik Satie, Jean Dubuffet, Henri Dutilleux, Edison Denisov, ainsi que de nombreux articles sur la musique française, la musique russe, la création musicale, l’interprétation pianistique, et d’une trentaine de publications discographiques (Intégrales de Satie, Debussy, Poulenc, Roussel notamment).
Il a été le directeur du Festival de l’Université d’Évry « Les Friches musicales ».
Jeune disciple de Jean Roger-Ducasse, diplômé par trois fois du CNSMDP, élève de Louis Hiltbrand à Genève, Dominique Merlet a su mener une carrière de concertiste international tout en se consacrant à la transmission de son art.
Né à Bordeaux en 1938, Dominique Merlet grandit dans un milieu très ouvert aux arts. Le compositeur Jean Roger-Ducasse est un ami de son grand-père, et guidera son apprentissage. Fasciné par l'orgue dès son plus jeune âge, il fréquente par ailleurs une maîtrise, où il découvre le chant et la musique ancienne. C'est à l'âge de 12 ans que naîtra sa vocation de pianiste, lors d'une rencontre avec la Sonate en sol mineur de Robert Schumann. Après l'obtention de deux premiers prix de piano et de percussion au Conservatoire de Bordeaux, il entre à l'âge de quinze ans au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dans la classe de Rose Lejour et Jean Doyen pour le piano, Nadia Boulanger pour l'accompagnement, et René Le Roy pour la musique de chambre. Il sort du Conservatoire avec un premier prix dans chacune de ces disciplines, en 1957. Poursuivant ses études en Suisse, il se perfectionne auprès de Louis Hiltbrand.
Cette même année 1957, il remporte le premier prix « homme » du concours international de Genève, devant Maurizio Pollini et conjointement avec Martha Argerich. Il entreprend par la suite une carrière de concertiste international qui n'a jamais cessé depuis lors et effectue de nombreux enregistrements, à maintes reprises salués par le biais de récompenses prestigieuses : le prix Charles Cros, Diapason d'or, Grand Prix du disque, entre autres.
Pendant trente-quatre ans, Dominique Merlet a été titulaire de l'orgue de Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux, située dans le quartier du Marais, à Paris. Il a dirigé la reconstruction de l'instrument auprès d'Alfred Kern jusqu'à son achèvement en 1968. De 1980 à 1990, il est membre de la commission technique consultative des orgues de la Ville de Paris. Il préside également la Fondation Internationale Nadia et Lili Boulanger.
Grand pédagogue, ancien président de l'EPTA, l'association européenne des professeurs de piano, professeur au CNSMDP ainsi qu'à Genève, Dominique Merlet compte parmi ses élèves des artistes menant aujourd'hui des carrières internationales. Parmi ceux-ci, Dana Ciocarlie, Jean-Marc Luisada, Philippe Cassard, Frédéric Aguessy, Xu Zhong, François-Frédéric Guy et Kotaro Fukuma.