Une formation alliant jazz modal et musiques du monde, musique de chambre et folklore imaginaire, écriture et improvisation.
Compositeur prolifique, Simon Mary, dont la contrebasse fétiche a laissé son empreinte sur près d’une centaine d’albums, présente Modal Morning, une nouvelle facette acoustique de sa formation Krystal Mundi.
Cette formation de chambre atypique, d’une puissance acoustique peu commune, marie le son soyeux et fougueux des cordes, une trompette aérienne et une contrebasse au groove profond.
Adepte des itinéraires transversaux, Krystal Mundi agrandit sa palette sonore avec la présence de la vocaliste norvégienne Sissel Vera Pettersen. Une voix majeure du jazz nordique contemporain, éthérique et cristalline, qui nous transporte au coeur des grands espaces scandinaves. Du sur mesure pour explorer les rivages infinis de ce « monde de cristal ». Une musique poétique à l’intense sérénité.
Du jazz à la pop, des musiques du monde au classique avec une prédilection pour la musique minimaliste américaine, une musique qui tire vers la pureté, le CinémaScope et pousse à s'égarer sur des chemins détournés, uniques, parfois surnaturels. On entre ici dans une autre dimension, un monde intemporel qui n'est pas prêt de s'éclipser puisqu'à la différence des hommes, les mélodies ne meurent jamais.
* La version vinyle ne comprend que 9 titres.
Face A : Opening Dance - Modal Morning - Le moine pourpre - Akasha bleu nuit
Face B : Lys et lotus - Prélude à demain - Juste avant demain - Heliopolis Dance - L’étoile
Au cours de ses rencontres, il jouera avec Steve Potts, Denis Leloup, Georges Arvanitas, Baptiste Trotignon, Sara Lazarus, Kenny Wheeler, Alain Jean-Marie, Méderic Collignon, John Betsh, Geoffroy Tamisier, Gaël Horellou, Daniel Givone, Lolo Bellonzi, François Chassagnite, Eric Barret.
Il fonde en 1996 le groupe MUKTA dont il est le compositeur, fusion de jazz et de musique indienne, qui sera un des précurseur en Europe du « world jazz » (6 albums, 2 nominations aux Victoires de la Musique Classique et du Jazz et 15 ans de tournées à travers le monde).
Il réalise de nombreuses compositions et arrangements pour des petites formations Jazz, orchestres à cordes et pour des chanteurs (Philippe Katerine, Alexis HK, Leïla Huissoud) ainsi que des musiques pour le cinéma (longs et courts métrages).
En tant que contrebassiste-bassiste, il participe à de nombreux projets dans les domaines de la musique traditionnelle, de la chanson française, du théâtre et du conte et du cinéma. Il se produit dans le monde entier sur des scènes tels que le Montreux Jazz Festival, Jazz Yatra (Bombay), les Eurockéennes, Nice Jazz Festival, le New Morning, l'Olympia, Festival International de Jazz de Montréal, North Sea Festival (Afrique du Sud), les Transmusicales, les Francofolies (La Rochelle & Montréal), le Printemps de Bourges, le Festival d'Eté de Québec...
Il a participé à plus de soixantaine-dix albums dans des domaines aussi variés que le jazz, la pop, la chanson française, la world, l'électro-jazz.
Sissel Vera Pettersen (née le 28 janvier 1977 à Oslo, en Norvège, est une chanteuse, saxophoniste et compositrice de jazz norvégienne , basée à Copenhague, au Danemark. Elle est connue pour ses techniques vocales étendues et expérimentales, souvent mélangées à l'utilisation de traitements électroniques en direct, et pour ses collaborations avec des artistes tels que Jon Balke, Theo Bleckmann, John Hollenbeck, Lionel Loueke , Chick Corea, Trondheim Jazz Orchestra, Trondheim Voices, Christian Wallumrød , Marc Ducret ,Mats Gustafsson , Bo Stief , Marilyn Mazur, Terje Isungset, Nikolaj Hess, Mikkel Ploug et John Tchicai.
Le travail de Pettersen intègre également la performance, le théâtre et les arts visuels. Elle a collaboré avec des chorégraphes tels que Kjersti Alveberg et Stuart Lynch et dans une série de projets avec Cirka Teater.
Elle a exposé des peintures et des gravures graphiques en Norvège (Rana Kunstmuseum, Galleri Fenka) et au Danemark (Galleri Arleth), et a réalisé des pochettes pour le label allemand Winter & Winter. Stuart Lynch et dans une série de projets avec Cirka Teater.
Simon MARY fait partie de ces musiciens discrets qui suivent leur route avec discernement, cultivant leur art avec intelligence et intégrité. Tissant ses partitions hors des sentiers battus, sa principale ambition est de mener à bien ses envies, en choisissant soigneusement ses compagnons de route et en s'intéressant davantage au coeur de sa musique plutôt qu'aux lumières éphémères d'un « business model » essoufflé. Contrebassiste pilier de la très riche scène nantaise depuis un bon quart de siècle, il a commencé à faire parler de lui à la fin des années quatre-vingt-dix à travers MUKTA, un groupe qui a largement participé à l'avènement du mouvement « world jazz », et dont plusieurs des six albums publiés entre 1999 et 2009 restent aujourd'hui des balises. Mais notre homme est avant tout éclectique, et ses talents de compositeur et d'arrangeur l'ont souvent emmené vers les rivages de la musique de film ou de théâtre, sans oublier la pop et la chanson ; on se souvient notamment de ses collaborations avec Philippe Katerine, Leila Huissoud ou Alexis HK.
Il se poursuit avec Ouroboros Chase, inspiré par le mythe du dragon créateur de l'univers, une sorte de danse du feu post-moderne. Ensuite, le clin d'ail à la musique éthiopienne de Nuits Topaze révèle un Simon MARY dans un rôle où il excelle, celui du contrebassiste architecte et métronome... Après les fulgurances répétitives d'Alpha Lyrae adressées à l'étoile Véga, la mélodie contemplative de Nymphea fait penser à Monet et aux impressionnistes, et on ne peut s'empêcher de se rappeler de cette phrase de Miles Davis : « La musique est une peinture que l'on peut entendre, et la peinture est une musique que l'on peut voir. » Puis ce sont Crystal Boheme avec son parfum majestueux venu des contrées d'Europe de l'Est, et Herbadilla qui raconte les frissons d'une ville engloutie... Quant au final Bleu Alap / Bleu d'Orient, il nous offre un plongeon dans la musique indienne, comme un écho à MUKTA dont le premier album, Indian Sitar World Jazz, voyait le jour en 1999, il y a exactement vingt ans...
Dans ce parcours où la qualité est toujours au rendez-vous, KRYSTAL MUNDI est un joyau. Un aboutissement, aussi, car il s'agit d'un projet dont la gestation s'est déroulée sur quatre ans et dans lequel le contrebassiste a glissé les fruits de nombre de ses rencontres avec des musiques et des musiciens de tous les continents, autour de quatre points cardinaux principaux, la Bretagne, les Caraïbes, l'Europe de l'Est et l'Asie – avec une prédilection naturelle pour l'Inde. Cette ouverture voulue et assumée se retrouve dans toutes les phases de la création de KRYSTAL MUNDI. L'écriture s'inspire du jazz, de la pop, mais aussi des musiques du monde et de l'école minimaliste américaine.
La composition du groupe est inhabituelle : contrebasse, violoncelle, deux violons et une trompette. Enfin, les interprètes eux-mêmes viennent d'horizons différents et ont comme Simon MARY des itinéraires « transversaux » : le trompettiste aérien Geoffroy TAMISIER, autre « voix » de MUKTA, est un complice de longue date ; le violoniste roumain Iacob MACIUCA s'est fait connaître dans Translave puis le Trio Kymata ; son alter ego la Japonaise Tomoko KATSURA a joué dans des formations prestigieuses comme l'Ensemble symphonique de New York ; elle et le violoncelliste Guillaume GROSBARD - qui a en outre participé à l'aventure de Gotan Project - se sont longuement côtoyés au sein de l'Orchestre de chambre des Pays-Bas.
À l'instar de Sun Ra ou de Christian Vander, Simon MARY, artiste total, musicien, compositeur et arrangeur, invente sa propre cosmogonie musicale. Miroir d'un début de siècle en quête de sens, hantée par une singulière beauté mélodique et rythmique, elle est gorgée d'une puissance acoustique peu commune et elle génère une intense sérénité... Au fait, il faudrait peut-être donner un nom à cette musique innovante et résolument « différente » ? Nous suggérons un début de définition que chacun complétera : une musique de chambre contemporaine et humaniste, habitée par un groove qui est tout simplement celui de la pulsation du monde.