Ce coffret Grappelli rassemblant 37 titres, dont 23 inédits, célèbre l’amitié du violoniste avec le pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre Gérard Gustin. Un premier album, entièrement inédit, produit par Sacha Distel en 1970, permet d’entendre Stéphane dans un contexte « à cordes ». Un écrin qui sied à merveille à ce gentleman du violon. Les deux séances en quartet réunies dans le deuxième volume présentent un autre aspect de la collaboration discographique entre les deux hommes, qui s’étalera sur près d’une dizaine d’années. En bonus, une nouvelle session inédite en quintet de 1961, en compagnie du guitariste Pierre Cullaz.
Stéphane Grappelli est un des inventeurs du violon jazz. Né en 1908 à Paris, il commence à jouer dans les rues et les cours d'immeuble dès l'âge de 12 ans. Très jeune, il entame une carrière professionnelle en accompagnant les films muets au piano et au violon dans les cinémas, puis en jouant dans les dancings et les cabarets. Sa rencontre avec le guitariste Django Reinhardt, au début des années 30, suivie par la création du Quintette à cordes du Hot Club de France, sera déterminante.
Surpris par la déclaration de guerre lors d'une tournée en Angleterre en 1939, il y restera jusqu'à la fin du conflit mondial et y développera sa propre carrière, jouant notamment avec le pianiste George Shearing. Il enregistre et se produit ensuite avec les plus grandes figures du jazz (Duke Ellington, Jean-Luc Ponty, Barney Kessel, Earl Hines, Gary Burton…), tout au long des années 50 et 60, avant d'accéder au statut de star internationale du violon suite à sa collaboration avec Yehudi Menuhin au début des années 70. Dès lors, pendant près de vingt-cinq ans, Stéphane enchaînera, jusqu'à la fin de sa vie, tournées internationales et collaborations prestigieuses (avec Paul Simon, Oscar Peterson, Baden Powell, Pink Floyd, Yo Yo Ma, Michel Legrand…).