David Gastine revisite Johnny Cash et le répertoire du country folk américain à l’aune du swing manouche.
C’est à une rencontre imaginaire entre l’univers de Johnny Cash et le swing de Django Reinhardt que nous convie le guitariste-chanteur David Gastine. Épaulé par deux solistes de premier plan, l’harmoniciste Vincent Bucher (coup de cœur de l’Académie Charles Cros 2021) et le guitariste Samy Daussat, David nous embarque, de sa chaude voix de baryton, dans un voyage musical qui nous mène de part et d’autre des deux rives de l’Atlantique. Si l’artiste transcende ses influences au fil de relectures ciselées « Folsom Prison Blues », « Tennessee Waltz », « I Walk the Line »…, l’originalité des propositions et des textures « Here’s My Story », en solo guitare/voix, « You Don’t Say a Word », magnifiquement investi en quartet, ou le surprenant « (Ghost) Riders in the Sky »… déroule incontestablement de nouveaux paysages.
Featuring : Vincent Bucher, Samy Daussat, Sébastien Gastine
David Gastine découvre à la fin des années 90 la musique de Django Reinhardt, qui va constituer une étape décisive dans son orientation vers la guitare d'accompagnement.
En 2008, David rejoint le projet Selmer #607 qui lui permettra de s'illustrer auprès des ténors de la jeune génération du jazz manouche comme accompagnateur et chanteur. Il participe ensuite au projet « Djangodrom » de Tony Gatlif, qui marque le centenaire de la naissance de Django Reinhardt. Sa rencontre avec le guitariste Stéphane Wrembel le mènera ensuite sur les scènes new-yorkaises les plus prestigieuses (Carnegie Hall en 2017 et Town Hall en 2019, dans le cadre du festival Django à Gogo), en compagnie de pointures du style manouche, tel Stochelo Rosenberg.
Parallèlement, ces dernières années, David opère un retour vers la musique country folk, en explorant notamment le répertoire de Johnny Cash en compagnie de l'harmoniciste Vincent Bucher et du guitariste Sammy Daussat. Dès lors, David se produit régulièrement en trio acoustique se consacrant à l'interprétation des chansons emblématiques du répertoire country folk américain.
Né le 31mai 1962, Vincent Bucher decouvre le blues et l'harmonica a l'age de 16 ans, un an plus tard il rencontre l'harmoniciste afro-américain Sugar Blue qui le « coachera » et l'initiera a la scène.
Il fait aussi la connaissance de Tao Ravao avec qui il se produit dans les rues et les métros parisiens puis ensuite au sein de divers groupes. Dans les années 80 seul ou avec le groupe « HOT'CHA », il joue avec de nombreux bluesmen tels: Louisiana red, Eddie Shaw, Jimmy Johnson, Eddie C Campbell, Melvin Taylor etc…
Au cours de plusieurs voyages successifs aux USA, il fréquentera et accompagnera bon nombre de piliers de la scène du Chicago Blues: Carlos Johnson, Charlie love, Lynn Jordan, Little Smokey Smothers. A Chicago, il coproduit également deux albums de l'harmoniciste chanteur Matthwew Skoller.
En France, Vincent tourne et enregistre avec des artistes hexagonaux tels Bill Deraime et Charlélie Couture. Au fil des ans, Vincent développe un intérêt pour différents types de musiques africaines qu'il ressent comme « cousines » du Blues; cela l'amènera à des voyages en Afrique et ailleurs, des tournées et des enregistrements avec des musiciens comme Lobi Traoré, Adama Namakoro Foumba, Faytinga, Janet n'Dyaye etc…
A l'heure, parallèllement a sa collaboration avec Tao, Vincent accompagne sur scène et sur disque le grand Boubacar Traoré. Ces différentes rencontres permettent a Vincent de s'exprimer a l'aide de ce petit instrument qu'est l'harmonica sur des musiques d'horizons divers mais au « feeling »similaire.
Ce qui distingue Samy Daussat de la plupart de ses confrères guitaristes, ce sont tout d'abord ses éminentes qualités d'accompagnateur. Un art difficile, dont il a patiemment acquis la maîtrise en faisant ses armes auprès des plus grandes figures du style manouche (successivement : Moreno, Patrick Saussois, Raphaël Faÿs, Babik Reinhardt et Tchavolo Schmitt), et un atout majeur dans une musique où, comme il le précise, « on ne peut pas comprendre le rôle de la guitare soliste si l'on n'a pas bien saisi de l'intérieur le travail de la section rythmique ». Après avoir fait minutieusement le tour de la question, Samy prend son envol en tant que soliste au début des années 2000, au sein d'un trio formé avec David et Noé Reinhardt, avant de s'imposer comme leader et compositeur à travers trois albums publiés sous son nom : La Petite Famille (2009), In Time (2011) et Nouvelle Vague (2013), tous chez Label Ouest.
Vingt ans plus tard, la solidité de ce parcours, amorcé dès le plus jeune âge, confère à l'artiste un aplomb, une sûreté de goût, une virtuosité et une qualité naturelle de l'expression que beaucoup lui envient, qui s'illustrent notamment à travers ses participations au projet Reinhardt Memories, avec Noé Reinhardt et Katia Schiavone (Label Ouest, 2021), au quartet de David Gastine, en tant que soliste invité (From Either Side, Label Ouest 2022), et au projet « Swing » du OFF de l'Orchestre de Paris, avec lequel il se produit depuis plusieurs années.
Musicien éclectique il commence étudier le Jazz, améliore sa technique auprès de musiciens américains de passage à Paris et commence le métier dans les différents clubs de la capitale. Il rencontre alors Téofilo Chantre, chanteur et compositeur Cap-verdien (Cesaria Evora), dont il intègre le groupe et avec lequel il enregistrera 3 albums avec tournées en France et à l'étranger. Il participera par la suite en tant que producteur et bassiste au lancement de Babx (chanson française). De nombreux artistes feront appels à lui pour son éclectisme et son « swing » parmi lesquels Oxmo Puccino. Ami et partenaire de longue date de Lucy Dixon il trouve dans ses chansons l'occasion d'exprimer son goût pour la black music et le jazz.