Un album original pour rendre hommage à Serge Gainsbourg.
11 tubes incontournables : La Javanaise, Élisa,... par cinq des meilleurs spécialistes du jazz manouche.
Familier des plus grandes scènes aux États-Unis (Carnegie Hall, Birdland, Newport Jazz Festival, Hollywood Bowl…), le Django AllStars rend hommage au plus « anglo-saxon » des chanteurs français, l’année des 30 ans de sa disparition. De La Javanaise au Poinçonneur des Lilas, en passant par Jane B. et Élisa, onze tubes incontournables de Serge Gainsbourg revisités aux couleurs chatoyantes du jazz manouche (guitare, violon et accordéon), par cinq des meilleurs spécialistes du genre, avec la complicité du peintre Red Dito.
Serge Gainsbourg, dit-on, prit des cours de guitare avec Matelot Ferré, référence incontournable en matière de gypsy jazz. C’est donc en toute sympathie que les cordes de la guitare de Samson Schmitt, virtuose manouche du Django AllStars, jointes à celles du violon de Pierre Blanchard et aux lames de l’accordéon de Ludovic Beier, vibrent à l’unisson, à l’occasion de cet hommage au génial trublion de la chanson française, l’année des trente ans de sa disparition. Pleinement motivée, cette touche manouche – dont la relecture d’Élisa représente sans doute l’archétype – se décline ici selon une subtilité volontiers classieuse, qui aurait à coup sûr emballé son illustre inspirateur. Elle s’adjoint en outre le concours du pinceau et de la palette de Red Dito, dont les toiles forment un heureux contrepoint à la musique – une conjonction on
ne peut plus pertinente quand on sait quelle place occupa la peinture dans l’itinéraire du grand Serge.
Ajoutons que cet album fut composé et enregistré par nos amis du Django AllStars en plein confinement. Un petit tour de force lorsqu’on mesure à quel point l’isolement de chacun parvient à se résorber dans la miraculeuse cohésion de l’ensemble.
Repéré dans le Big Band de Martial Solal au cours des années 80, Pierre Blanchard est ensuite adoubé par Stéphane Grappelli, avant de se distinguer à la tête de formules à cordes (« Gulf String », « Arcollectiv' »), qui manifestent son goût pour la composition et l'arrangement. Après avoir joué et enregistré en France et à l'étranger avec les plus grands (Stéphane Grappelli, Michel Legrand, Toots Thielemans, Pierre Michelot, Lee Konitz, Vince Mendoza…), Pierre s'illustre depuis une dizaine d'années comme soliste du Django AllStars et avec Les Esprits Manouches de Thomas Dutronc.
Né en Lorraine le 20 septembre 1979, Samson Schmitt, fils de Dorado et neveu de Tchavolo, a baigné dans le jazz manouche dès sa plus tendre enfance. Il apprend la guitare avec son père Dorado, avant de jouer en public pour la première fois à l’âge de 12 ans au festival international de jazz de Munich, en Allemagne. De 1990 à 1999, il se produit avec le Dorado Schmitt Quintet, ainsi qu’avec le groupe Kakiweiss (avec Hono Winterstein et Gino Reinhardt). Dès le début des années 2000, Samson multiplie les collaborations et les rencontres, notamment avec Alexandre Cavalière, Tchavolo Schmitt, Pouro Sinto, Angelo Debarre, Jimmy Rosenberg… avant d’enregistrer avec son propre quartet (Djieske, 2002), en compagnie du violoniste Timbo Mehrstein, avec lequel il se produira au Japon au printemps 2004 (Tokyo, Sapporo, Hiroshima, Nagoya, Osaka…).
Depuis 2002, Samson Schmitt se produit également chaque année aux États-Unis, au Birdland de New York pour le festival Django Reinhardt, avec son père Dorado, puis lors de tournées régulières avec le Django All Stars (Kennedy Center de Washington, Hollywood Bowl de Los Angeles, festival de jazz de Newport en 2014 et 2016, Carnegie Hall en 2018), aux côtés de l’accordéoniste Ludovic Beier et du violoniste Pierre Blanchard, avec lesquels il enregistre deux albums, New York Sessions (Label Ouest, 2019) et Gainsb’Art (Label Ouest, 2021). À l’occasion de ces tournées et concerts, Samson croise le fer avec quelques-uns des plus grands solistes internationaux, comme les saxophonistes Paquito D’Rivera ou James Carter, ainsi qu’avec la légende de la guitare George Benson.
Lyrisme, charme, puissance, inventivité, souplesse, générosité… le fils aîné de Dorado Schmitt est aujourd’hui au sommet d’un art reposant à la fois sur sa grande maîtrise du style manouche et sur une ouverture vers d’autres horizons musicaux. Il développe notamment cette synthèse, sensible aussi bien à travers ses talents de soliste que sa fibre de compositeur, dans le cadre d’un trio formé avec deux virtuoses belges : le violoniste Joachim Iannello et le pianiste Johan Dupont, dont le premier album, Rire avec Charlie (Homerecords, 2017), est accueilli avec succès par la critique et le public.
Samson Schmitt – Guitare
Pierre Blanchard – Violon, arrangements cordes
Ludovic Beier – Accordéon, accordina
Philippe “Doudou” Cuillerier – Guitare rythmique, voix
Antonio Licusati – Contrebasse
Constitué en 2011 à l'initiative de la productrice américaine Pat Philips, le Django AllStars rassemble trois solistes de premier plan : le guitariste Samson Schmitt, le violoniste Pierre Blanchard et l'accordéoniste Ludovic Beier.
Emanation du festival Django Reinhardt de New York, l'histoire du groupe remonte en fait au début des années 2000, au moment où l'accordéoniste rencontre Dorado Schmitt et ses fils (Samson, puis Amati) sur la scène du Birdland. Cet orchestre « à cordes et à soufflet » va très vite conquérir le territoire américain. Engrangeant les concerts depuis bientôt une dizaine d'années, programmé dans les plus grands festivals et sur les scènes les plus prestigieuses (Birdland de New York, Dakota Club de Minneapolis, Kennedy Center de Washington, Hollywood Bowl de Los Angeles, New Orleans Jazz & Heritage Festival…), le groupe est plébiscité au légendaire festival de Newport, où George Wein l'invite à deux reprises (en 2014 et 2016), et connaîtra une forme d'apogée en 2018 sur la scène du Carnegie Hall.