Cet album nous livre plusieurs histoires intimement mêlées.
Celle d'une famille, dont le grand-père Mondine Garcia, est à la fois la figure légendaire et tutélaire. C'est lui qui ancra au cœur de Paris une musique très marginale : le jazz « manouche ». Il fit de « La Chope des Puces », un endroit mythique connu des aficionados du monde entier.
C'est dans cet univers qu'on grandit et se sont formés Mundine et Rocky Garcia. Ils ont cette pratique d'une musique d'animation. L'exercice est exigeant : il s'agit de posséder un large répertoire, où l'on puisera en fonction de l'inclinaison et de la réponse du public présent (standards de jazz, mélodies passées dans la mémoire populaire, rythmes latins invitant à la danse… sans oublier bien sûr l'hommage à Django).
Le swing inlassable des guitares de Mundine et Rocky n'en finit pas de provoquer cet imparable tapotement du pied et cette invitation à la danse mais sait aussi faire naître l'émotion par le caractère d'une exécution musicale plaine de poésie.
Mundine et Rocky Garcia sont les dépositaires et continuateurs d'une forme de « swing parisien » quasi-inimitable : une école du swing en soi.