2 CD – 34 titres entièrement remasterisés
La bande son des années swing !
Durant cette période trouble des années de guerre, l’art de Django s’est fortifié et épanoui, touchant un nouveau public, donnant au jazz français ses lettres de noblesses, symbole de vitalité et de jeunesse. Rarement une musique aussi élaborée aura recueilli à ce point l’adhésion populaire, catalysant à elle seule la sensibilité d’une époque.
Le mastering est un truc sensible. C'est un genre d’étalonnage des morceaux d'un album, qu’ils aient bien l’air d’appartenir au même support, alors qu'il arrive qu’ils aient été enregistrés dans des studios différents.
Bon ça, c'était l’introduction technique !
Eh ben le remastering n'est ni l’inverse, ni le contraire ! Ça redonne la patate à la musique en question, et ceux-là sont particulièrement réussis. Et ce qu'on entend, c'est toujours la même musique de Django : une rivière qui défile entre nos deux oreilles, une merveille de la nature !
Et comme disent les musiciens manouches avec cet air un peu sérieux, sur "Le" sujet sur lequel on ne plaisante pas :
« Ah, Django, c' t' homme-là, c'est not' bon maître à tous ! »
Eh bien je valide, je confirme...
Bonne écoute !
Stef Sanseverion
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Django Reinhardt naît en 1910 à Liberchies (Belgique) dans une famille d'artistes ambulants.
Son enfance est marquée par les voyages (Italie, Corse, Algérie). L'influence de son père, qui l'initie au violon, et celle d'un oncle guitariste constituent ses premiers contacts connus avec la musique. Dans le sillage du banjoïste Gusti Malha (pionnier de la valse gitane) et de Poulette Castro (maître de la technique à plectre), Django devient dès le milieu des années 20 un virtuose du banjo-guitare (à 6 cordes). Installé aux portes de Paris, il effectue ses premiers engagements professionnels avec des accordéonistes, dans les bals des faubourgs, et se distingue rapidement par son style et l'originalité de ses conceptions.
En novembre 1928, victime d'un incendie dans sa roulotte, il perd l'usage de deux doigts de la main gauche. S'ensuivra une convalescence longue et difficile, durant laquelle il va adapter sa technique instrumentale à son handicap. Au début des années 30, il découvre le jazz, qui s'impose à lui comme une véritable révélation.
La rencontre du violoniste Stéphane Grappelli conduira en 1934 à la formation du Quintette du Hot Club de France, première formation de jazz à cordes, dont le succès rayonne à travers l'Europe. Adepte de la guitare Selmer, Django devient un des premiers grands improvisateurs sur l'instrument acoustique. Séparé de Grappelli durant les années de guerre, il fonde un nouveau quintette avec clarinette. Cette période sera celle de ses plus grands succès (à l'image de sa composition la plus célèbre, Nuages).
Le déclin du swing et l'avènement du be-bop de Charlie Parker et Dizzy Gillespie occasionneront une évolution sensible de son jeu, notamment après son séjour aux Etats-Unis et sa tournée avec Duke Ellington, à l'hiver 1946-47. Après plusieurs années d'essais et de tâtonnements sur l'instrument amplifié, Django trouvera un nouvel équilibre et une maturité expressive d'une étonnante modernité à la guitare électrique à partir de 1951, jusqu'à sa mort, survenue le 16 mai 1953, d'une congestion cérébrale.
Considéré aujourd'hui, à l'égal des plus grands musiciens afro-américains, comme un des rares maîtres européens du jazz, son influence ne cesse de s'étendre, sur tous les continents (Europe, Amérique, Asie…).